Agatos, l’alternative française qui réinvente la santé mentale par l’IA éthique
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Agatos, l’alternative française qui réinvente la santé mentale par l’IA éthique

En 2 mots

Agatos est une alternative française en IA conversationnelle dédiée à la santé mentale, qui met l’accent sur l’éthique, la sécurité (RGPD/HDS) et la personnalisation pour les professionnels. L’article détaille ses avantages, son approche clinique, les cas d’usage, la supervision humaine et ses différences avec les plateformes internationales.

Résumé

L’accès aux soins psychiques reste insuffisant en France malgré l’essor du numérique. L’intelligence artificielle s’impose comme solution, mais soulève de nombreux enjeux éthiques : confidentialité, contrôle, respect du soin. Cet article se penche sur Agatos, nouvelle plateforme lyonnaise d’IA conversationnelle conçue pour les psychologues, qui entend réinventer l’accompagnement en santé mentale à la française : sécurité RGPD/HDS, personnalisation clinique, co-création avec les praticiens et usagers. Selon assistantpsy.fr, la clé est d’aligner innovation technique et supervision humaine pour préserver la relation thérapeutique. Vous découvrirez ici les promesses d’Agatos, ses cas d’usage pratiques, les différences avec les géants internationaux et comment cette solution marque une avancée majeure vers une IA éthique et locale au service du soin.

Agatos : une nouvelle ère pour la santé mentale à la française

2025 consacre la santé mentale « Grande cause nationale ». Au cœur de cette mobilisation : l’innovation et l’éthique. Alors que les plateformes anglo-saxonnes s’imposent, la start-up lyonnaise Agatos fait entendre une voix singulière : proposer des outils d’IA conversationnelle taillés pour l’humain, le terrain, et la confidentialité. Mais comment Agatos parvient-elle à concilier démocratisation de l’accompagnement psychologique, pluralité des usages et exigences cliniques ?

Pourquoi une alternative française en IA en santé mentale ?

En France, la précarité de l’accès aux soins psychiques reste un défi majeur malgré les progrès numériques. L’OMS alerte sur l’accélération de l’IA dans la santé mentale : la vigilance éthique doit primer, au risque de voir se creuser des inégalités ou d’introduire de nouveaux biais. Là où certains outils importés offrent peu de transparence sur leurs usages et traitements des données, Agatos avance à contre-courant, cultivant une approche locale et responsable.

L’engagement d’Agatos : sécurité, approche clinique, co-création

Née à Lyon en 2023, Agatos a bâti son modèle sur quelques principes cardinaux :

  • Co-conception avec la communauté des psychologues et usagers.
  • Respect strict du RGPD : chiffrement, anonymisation, stockage en France.
  • HDS (hébergement des données de santé).

Mais la technologie ne fait pas tout. Agatos mise sur une personnalisation clinique poussée : chaque agent conversationnel s’adapte aux protocoles, à la posture et même au style du praticien. Côté utilisateurs, la prise en main reste simple : 10 minutes suffisent pour déployer son agent IA, sans besoin de coder.

"J’ai participé aux ateliers de conception, explique Sandrine, psychologue en cabinet pluridisciplinaire. Pour la première fois, on ne m’imposait pas un outil : j’ai pu injecter ma vision clinique et poser mes limites quant à la confidentialité…"

Des cas d’usage multiples et accessibles

Agatos adresse la diversité des besoins contemporains :

  • Prévention : bilans anonymes, auto-questionnaires, alertes précoces.
  • Auto-suivi du patient.
  • Psycho-éducation : contenus sur mesure générés par IA (podcasts, quizz, guides).
  • Soutien immédiat : agents conversationnels disponibles 24/7.

L’ancrage local favorise une adaptation “au plus près” de la réalité française : langage nuancé, respect des singularités régionales, intégration des grands principes de la déontologie hexagonale et de la supervision humaine, jamais remplacée.

L’éthique, fil conducteur de la démocratisation

L’essor de l’IA en santé mentale questionne la relation thérapeutique : rationalisation du temps, détection précoce et accompagnement continu sont des apports remarquables. Mais gare à l’effet ELIZA ou au risque de dépendance émotionnelle envers des agents IA : la frontière est ténue.

La méthode Agatos pose quelques garde-fous :

  • Les agents n’ont ni vocation à diagnostiquer ni à remplacer le jugement clinique.
  • L’accès humain reste garanti à tout moment, par un call to action explicite.
  • Les scores anonymes sont restitués uniquement au patient ou au pro, jamais exploités à des fins commerciales.

Un clin d’œil : lors d’une session de co-développement, un usager a demandé à pouvoir “rembobiner” son dialogue avec l’agent, par crainte d’avoir mal exprimé sa détresse. Preuve que la sécurité psychique prime autant que la sécurité technique.

Agatos face aux géants du numérique : une voie intermédiaire

Les grandes plateformes internationales possèdent des ressources et bases de données colossales, mais pêchent souvent sur la transparence, le sur-mesure ou le respect des spécificités locales. En France, de plus en plus de praticiens expriment leur méfiance envers les solutions « prêtes à consommer » : peur de perdre la main sur le soin, crainte d’une ubérisation du suivi patient, rigidité des logiques d’exportation.

Agatos fait donc le pari de l’enracinement : un soin augmenté, jamais déshumanisé. À la différence des géants, chaque implémentation est unique. Les retours sont traités comme des réitérations de co-conception, non des tickets techniques.

Envie d’approfondir la question de l’éthique et des limites des outils IA ? Lisez "Chatbots thérapeutiques et IA en santé mentale : limites et opportunités"

Regards institutionnels : la supervision, le socle commun

L’État français fait le choix de l’ouverture prudente, mobilisant la société civile et les institutions (France Télévisions, Ordre des psychologues). L’OMS rappelle la nécessité d’une évaluation rigoureuse et d’un dialogue éthique, insistant sur la non-remplaçabilité de l’humain : l’IA doit augmenter, jamais supplanter, la relation thérapeutique.

Le psychiatre Guillaume Dumas (Université de Montréal) le souligne dans Le Monde : "l’IA devrait permettre aux médecins d’être plus humains avec leurs patients". La question clef : quels espaces et quels outils pour la supervision et l’ajustement clinique, alors qu’on mise sur des assistants IA ?

Une synthèse des meilleures pratiques : garder des plages dédiées à l’échange humain, instaurer une transparence sur la supervision, et favoriser la montée en compétence des praticiens sur l’usage raisonné de ces nouveaux outils, comme nous l’évoquions dans notre article Former les thérapeutes de demain : l’IA partenaire pédagogique en santé mentale.

Ce que promet Agatos et ce que l’IA éthique doit encore prouver

Agatos pose les bases d’une démocratisation responsable de la santé mentale par l’IA éthique, alignée sur les besoins français : confidentialité, adaptation, et respect du savoir clinique. Mais la vigilance reste de mise : seuls le dialogue constant, la supervision humaine et une évaluation continue permettront d’atteindre un équilibre juste pour tous.

À la croisée de l’innovation technique et de l’humanisme psychologique, Agatos incarne aujourd’hui l’espoir d’une IA conversationnelle au service du soin, pas de la performance. Oui, la santé mentale peut (et doit) se réinventer – tant que la relation reste au centre, et que l’éthique guide chaque choix technologique.

DomaineEnjeuxRéponse Agatos
Confidentialité & éthiqueRGPD, anonymisation, transparenceStockage HDS, co-conception locale, contrôle des données
Usage cliniquePrévention, auto-suivi, soutien immédiatAgents personnalisables, contenus adaptés, participation des praticiens
Relation thérapeutiqueRisques de dépendance, effet ELIZA, perte du lien humainSupervision humaine obligatoire, accès humain garanti, posture de soutien
Innovation & pluralitéAdaptation aux usages français, pluralité d’approches, évolution continuePodcasts et bilans IA multilingues et multiculturels, retours utilisateurs intégrés
PositionnementFace aux géants non-européensModèle enraciné, sur-mesure, respect du soin et de la déontologie